Voici l'aperçu des démarches et nos préconisations selon votre situation :
Pour permettre à vos ayants droits une gestion facilitée des formalités administratives auxquelles ils seront soumis, nous vous conseillons de conserver les documents concernant les organismes concernés en lieu sûr mais qui leur est accessible.
Selon vos indications, les documents visés sont les suivants :
Vos héritiers devront mettre à jour les informations si nécessaire et procéder à la déclaration de revenu. A cet effet, veillez à conserver le dernier avis d'imposition, du moins votre numéro fiscal, et tous documents permettant cette déclaration (relevés prestations, fiches de paie...)
Le conjoint (mariage) ou partenaire (PACS) survivant doit déclarer le changement de situation à son centre des impôts dans les 2 mois qui suivent le décès.
Il peut aussi confirmer ou modifier ses coordonnées bancaires et/ou indiquer une évolution de ses revenus.
Le taux de prélèvement à la source sera alors mis à jour.
Le décès n'entraîne pas automatiquement la résiliation du contrat d'assurance habitation. Celui-ci demeure en vigueur au profit des héritiers du défunt.
Vos ayants-droits devront signifier votre décès à l'assureur en envoyant un courrier recommandé avec accusé de réception, en mentionnant le numéro de contrat.
La garantie décès est toujours présente dans un contrat d'assurance emprunteur mais il convient de vérifier sa portée et les modalités de versement par l'assureur à la banque du capital restant dû au jour du décès, selon le montant assuré.
Vous avez pu souscrire un contrat auprès de la banque ou d’un de ses partenaires, ou bien d’un autre assureur. Ce contrat doit être conservé pour permettre à vos ayants-droits d'en bénéficier sans écueil.
Se reporter aux conditions prévues au contrat remis lors de la souscription.
Le décès n’a pas pour conséquence de résilier le contrat d’assurance automobile. Il continue automatiquement au profit des héritiers de la personne décédée.
Si vous souhaitez utiliser le véhicule avant qu'il ne soit attribué à un héritier, donnée, vendu ou détruit, vous devez vérifier, dans le contrat d'assurance, si le prêt de volant est autorisé avec ou sans franchise
Quoiqu'il en soit, dans un premier temps, vous devez, dans les 15 jours après le décès, prévenir l’assureur auprès duquel la personne décédée avait souscrit ce contrat. Vous pourrez demander si d’autres contrats (par exemple, assurance habitation) auraient été signés auprès de ce même assureur.
Il est recommandé d’informer l’assureur par lettre recommandée avec accusé de réception (papier ou numérique).
Votre courrier doit :
Dans un deuxième temps, vérifiez la date de paiement de la cotisation d’assurance pour vous assurer que le véhicule est couvert par l’assurance. Tant que le véhicule n’est pas attribué à un héritier, donnée, vendu ou détruit, le prochain paiement de cotisation est à la charge des héritiers ou de l'époux(se) de la personne décédée.
Dans un troisième temps, vous avez la possibilité de :
Transférer le contrat d’assurance automobile si une personne a été désignée, avec l’accord de tous les héritiers pour être le nouveau propriétaire du véhicule. Faute d’accord unanime, il est recommandé que la voiture reste assurée au nom de la personne décédée jusqu’au règlement de la succession. Une fois la succession réglée, et l’héritier désigné, il doit demander le transfert du contrat à son nom. Le montant de la prime d’assurance sera alors modifié pour tenir compte des caractéristiques et des antécédents du nouveau conducteur (âge, bonus-malus, etc.).
Vos ayants-droits devront aussi informer les différents fournisseurs des services (énergie, eau, téléphonie….) avec lesquels des contrats de prestations sont en cours, pour en demander la résiliation ou la modification du titulaire. A cet effet, il est opportun de leur laisser copie des contrats ou les dernières factures, du moins les références.
Afin d'envisager une transmission éclairée de votre patrimoine, il est important d'identifier vos héritiers, de connaitre leurs droits et le cas échéant la part de réserve héréditaire et celle de la quotité disponible.
Selon vos indications, vos héritiers et leurs droits sont les suivants :
Droits légaux (sans testament, donation hors part ou donation entre époux)
Dans votre situation, sans testament ou/et donation hors part, les enfants se répartissent équitablement entre eux votre succession.
Si un ou plusieurs enfants ne peut ou veut venir à la succession (prédécès, renonciation ou indignité successorale) :
- Vous n'avez qu'un seul enfant et il est prédécédé, renonçant ou indigne, les descendants de ce dernier sont appelés directement à la succession sans application de la représentation
- Vous avez plusieurs enfants dont l'un ou tous sont prédécédés, renonçant ou indignes, leurs descendants viennent par représentation de leur parent en concurrence avec vos enfants, et les calculs de part de réserve et fiscaux se tiennent selon les mêmes droits que ceux qui auraient été dévolus à l'héritier représenté.
Concernant le conjoint survivant, sans testament et/ou donation entre époux, ses droits sont en concours avec ceux des enfants. Il opte pour l'usufruit sur l'ensemble des biens existants à la succession OU le quart en pleine propriété.en présence d'enfants non communs au couple ne peut que bénéficier du quart en pleine propriété
Le conjoint bénéficie d'un droit temporaire au logement familial, d'un an et aux frais de la succession, et peut opter pour un droit viager au logement qui s'imputera sur ses droits en pleine propriété dans la succession.
Dans votre situation, sans testament, le conjoint reçoit l'intégralité de votre succession. En revanche, la moitié des biens que vous avez reçus de vos parents par donation ou succession revient à vos frères et sœurs au titre du droit de retour.
Dans votre situation, sans testament, le conjoint reçoit la moitié de votre succession, vos parents l'autre moitié à concurrence d'un quart chacun.
Le droit de retour légal des biens que vos parents vous ont transmis s'imputent sur leurs droits. Une clause de droit de retour a pu être inséré à l'acte de donation et, dans ce cas, la totalité des biens que vos parents vous ont transmis leur revient indépendamment de leurs droits dans la succession.
Dans votre situation, sans testament, le conjoint reçoit les trois quart de votre succession, votre parent le quart restant.
Le droit de retour légal des biens que votre parent vous a transmis s'imputent sur ses droits. Une clause de droit de retour a pu être inséré à l'acte de donation et, dans ce cas, la totalité des biens que votre parent vous a transmis leur revient indépendamment de ses droits dans la succession.
Dans votre situation, sans testament, chaque parent reçoit un quart de votre succession, le reste étant équitablement partagé entre vos frères/sœurs et/ou représentants.
Le droit de retour légal des biens que votre parent vous a transmis s'imputent sur ses droits. Une clause de droit de retour a pu être inséré à l'acte de donation et, dans ce cas, la totalité des biens que votre parent vous a transmis lui revient indépendamment de ses droits dans la succession.
Dans votre situation, sans testament, votre succession est équitablement partagée entre vos frères/sœurs et/ou représentants.
En l'absence de postérité, de frère, sœur, ou descendants de ces derniers, il est appliqué le principe de la fente successorale : la moitié revient à la branche maternelle et l'autre moitié à la branche paternelle.
Répartition quotité disponible / réserve héréditaire en cas de libéralités (testament, donation hors part)
En cas de donation ou testament au profit d'un tiers, ou donation hors part à l'un des héritiers dits réservataires (descendance donc enfants, petits enfants...) il faut veiller à respecter la quotité disponible, part dont vous pouvez disposer librement. En cas de dépassement, votre ou vos héritiers réservataires seront endroit d'agir en réduction pour recevoir leur part de réserve.
Si vous épuisez la quotité disponible, le conjoint ne peut plus opter pour le quart en pleine propriété et peut dans certaines situations être exhérédé. Il aura toutefois toujours le droit temporaire au logement qui ne peut lui être supprimé.
Dans votre situation, sans descendance, votre conjoint est héritier réservataire et sa part ne peut être inférieure à un quart de la succession. Les trois quart restant sont librement transmissibles à un tiers.
Dans votre situation, il n'y a aucune part de réserve héréditaire et la totalité de votre patrimoine est librement transmissible à un tiers.
La seule manière d'octroyer des droits à votre partenaire de PACS est de l'instituer légataire.
Votre testament peut être :
- par acte authentique rédigé selon vos dires par un notaire en présence de 2 témoins et enregistré au fichier central des dispositions de dernières volontés (FCDDV)
- rédigé par vous-même sans notaire et laissé dans un endroit sûr (domicile, coffre...) ou remis à un notaire qui le conservera et l'enregistrera au fichier central des dispositions de dernières volontés (FCDDV)
Il n'est pas conseillé d'y faire figurer vos dernières volontés en ce qui concerne ses obsèques ou le don d’organes. A cet effet, privilégiez un contrat obsèques.
Droits des héritiers
Si vous ne faites pas de testament, la succession est dite ab intestat et suit une dévolution légale, la loi désignant les héritiers en les classant par ordre et degrés excluant en principe les suivants, et absence ou abstraction faite des droits d'un conjoint survivant. L'ordre est le suivant :
Si absence d'enfants et de leur descendants :
Si absence de frères/sœurs ou leurs descendants :
Au delà du 6ème degrés, la succession est dévolue à l'Etat.
⚠️ Rappel : Tout héritier présomptif ne doit pas être frappé d'indignité (articles 726 et 727 du Code civil) auquel cas il sera exclu de la succession.
Si vous avez fait un testament, et abstraction faite des droits d'un conjoint survivant, il convient de qualifier le legs :
⚠️ En l'absence de descendants du défunt (enfants et/ou leurs descendants), son ou ses parents vivants peuvent exercer un droit de retour sur les biens transmis à titre gratuit, c'est-à-dire le droit de reprendre les biens qu'il/elle ou ils avaient donnés à leur enfant avant son décès.
Dans le cas d'un droit de retour légal : retour à concurrence d'un quart par parent donateur, la valeur de ces biens venant s'imputer en priorité sur les droits successoraux des père et mère. Le droit de retour des parents s'exerce en nature ou à défaut en numéraire dans la limite de l'actif successoral et est exonéré de droits de succession.
Dans le cas d'un droit de retour conventionnel (prévu dans l'acte de donation) : peut être prévu même en présence de descendants du défunt, et agit comme une condition résolutoire, donc comme si le bien n'avait jamais été donné en réintégrant intégralement et en nature (le bien en lui-même dans l'état dans lequel il se trouve au décès) le patrimoine du ou des parents donateurs, indépendamment de leurs droits successoraux et en franchise de toute fiscalité. Un remboursement des droits payés lors de la donation peut être envisagé, ou être déduits des droits à régler pour une nouvelle donation en ligne directe dans les 5 ans.
À noter : Certains héritiers ne peuvent pas être exclus de la succession, ni par testament ni par libéralités excessives du vivant. Il s'agit des héritiers réservataires. Ils sont en droit de recevoir une part de l'héritage du défunt : la réserve héréditaire. À contrario, la quotité disponible est la part du patrimoine restant librement transmissible par le défunt.
Les héritiers réservataires sont :
Nombre d'enfants | Réserve héréditaire globale | Quotité disponible |
---|---|---|
1 enfant | 1/2 | 1/2 |
2 enfants présents ou représentés | 2/3 | 1/3 |
3 enfants ou plus présents ou représentés | 3/4 | 1/4 |
⚠️ Un héritier réservataire et ses ayants-droits, ou tout créancier chirographaires d'un héritier réservataire, peut obtenir par l'action en réduction une indemnité en valeur des libéralités (donations ou legs) consenties par la personne décédée au-delà de la quotité disponible afin de rétablir la réserve héréditaire qui a été entamée. Sous certaines conditions, la réduction peut s'effectuer en nature (demande du gratifié ou insolvabilité du débiteur de l’indemnité de réduction).
Le délai de prescription (au delà duquel l'action n'est plus possible) est de 5 ans à compter de l'ouverture delà succession, ou 2 ans à compter du jour où les héritiers ont eu connaissance de l’atteinte portée à leur réserve, sans jamais pouvoir excéder 10 ans à compter du décès.
Option des héritiers
À noter : L’option successorale (acceptation pure et simple, acceptation à concurrence de l’actif net, ou renonciation) peut être prévue lors de l'acte de notoriété ou lors d'un acte a posteriori.
Tout héritier peut imposer aux autres héritiers de se prononcer par acte extrajudiciaire après un délai de 4 mois suivant le décès.
⚠️Lorsque l’intégralité du patrimoine n’est pas connu et la succession n’est pas manifestement bénéficiaire, et pour éviter une acceptation pure et simple tacite qui peut engendrer de grave répercussion, il est conseillé de se limiter aux actes (écrits ou actions) purement conservatoires ou de surveillance et les actes d’administration provisoire qui sont reconnus comme n'entraînant pas ladite acceptation tacite (article 784 du Code Civil) :
La liste n’étant pas exhaustive, en cas de conflit, il revient au juge d’apprécier si la nature et la multiplicité des actes accomplis traduisent la volonté d’accepter la succession.
Après identification de vos héritiers et de leurs droits, il est nécessaire d'inventorier votre patrimoine, de calculer la fiscalité (droits de succession) et d'envisager la transmission et répartition
Selon vos indications, les points de vigilance sont les suivants :
Selon votre situation maritale, il convient d'établir la propriété des actifs (biens immobiliers ou mobiliers) et l'imputation du passif (dettes) :
Vous indiquez n'être ni marié ni soumis à un PACS. Dans cette situation, tous les biens meubles en votre possession sont réputés vous appartenir et les biens mobiliers avec un titre de propriété vous appartiennent.
Les biens acquis avec un tiers (membre de la famille, concubin…) sont indivis selon les quotes-parts stipulées à l'acte, à défaut de précision pour moitié chacun.
Toutes les créances à votre nom, et sauf assurance prenant en charge le remboursement, sont imputables à la succession.
Informer au plus tôt du décès les organismes bancaires dont vous avez la connaissance pour bloquer les comptes individuels (tous types de comptes : courant, livrets, épargne..), transformer compte joint en compte personnel, connaître l’existence potentielle d’un crédit et informer assurance crédit le cas échéant
Puis pour connaitre la liste des comptes/coffres et s’assurer que tous les comptes ont été portés à votre connaissance, interroger le fichier national des comptes bancaires et assimilés.
(Rappel : Le compte individuel est un compte bancaire appartenant et au nom d’une seule personne. Les opérations (retrait, dépôt, etc.) ne peuvent être effectuées que par le titulaire du compte, sauf s’il donne procuration à une autre personne.)
Les procurations qui avaient été accordées sur ces différents comptes prennent fin au moment du décès.
Si un compte procure des intérêts, ils continuent à courir jusqu'au versement des fonds par la banque au moment de la liquidation de la succession.
Malgré le blocage des comptes, ces opérations peuvent encore avoir lieu :
Il est possible de demander à la banque le règlement de certaines dépenses urgentes dans la limite de 5 000 € (et sous réserve des fonds) :
En ce qui concerne la demande de clôture définitive des comptes, il est conseillé de faire la demande après avoir eu connaissance des éléments permettant d'accepter ou de renoncer à la succession.
Si le montant total des sommes détenues par l'établissement bancaire est inférieur à 5 000 €, la demande de clôture des comptes et le versement des sommes y figurant peuvent être faits par les héritiers. Ils doivent remettre à l'établissement bancaire l'attestation signée par tous, par laquelle ils certifient certaines informations
Si le montant total des sommes détenues par l'établissement est supérieur à 5 000 €, un acte de notoriété est nécessaire pour procéder au déblocage des comptes
S’il existe des héritiers domiciliés à l’étranger, le déblocage des fonds par l'établissement bancaire est conditionné à la production d’un certificat, émanant de l’administration fiscale française, d’acquittement des droits de succession ou de non-exigibilité, le cas échéant.
(Rappel : un compte joint est un compte bancaire appartenant à plusieurs cotitulaires, les opérations (retrait, dépôt…) pouvant être effectuées par chacun des cotitulaires.)
Les comptes joints ne sont pas bloqués du fait du décès de l'un de ses cotitulaires. L'époux(se) ou le/la partenaire du Pacs ou le/la concubin(e) de la personne décédée peut effectuer toutes les opérations bancaires souhaitées (retrait, dépôt, virement, etc.).
Toutefois, les comptes joints suivent les règles de dévolution successorale
La moitié des sommes y figurant revient aux héritiers. Ainsi, pour protéger leurs intérêts et éviter que le cotitulaire ne vide le compte, il est prévu que les héritiers puissent demander la clôture du compte.
Dans l'éventualité où le cotitulaire aurait fait un retrait supérieur à ce qu'il lui revient, les héritiers pourront exiger le remboursement. La règle est particulière dans le cas du conjoint optant pour l’usufruit, celui ayant ce que l’on nomme un “quasi-usufruit” sur les comptes bancaires.
En l'absence d'héritier, le compte pourra devenir un compte bancaire individuel du cotitulaire survivant.
En cas de solde positif au jour du décès, la part appartenant à la personne décédée est déterminée lors du règlement de la succession.
En cas de solde négatif, la banque peut demander au(x) titulaire(s) survivant(s) de régler la totalité des sommes correspondantes.
(Rappel : Le compte indivis, appelé aussi compte en indivision, est un compte bancaire appartenant à plusieurs cotitulaires, sur lequel toutes les opérations (retrait, dépôt…) doivent être validées par tous les cotitulaires.)
Dès que la banque a connaissance du décès, elle procède au blocage des comptes indivis.
La demande de clôture du compte nécessitera l'accord de l'ensemble des cotitulaires.
Les conditions de clôture du compte joint sont les mêmes que celles d'un compte individuel (compte au nom d'un seul titulaire).
Le solde (positif ou négatif) du compte indivis est réglé en même temps que l'ensemble de la succession.
Dès que la banque a connaissance du décès, elle procède au blocage des portefeuilles de titres de la personne décédée.
En principe, la banque ne peut plus effectuer d'achat ou de vente de titres. Elle pourra le faire seulement si tous les héritiers donnent leur accord.
A noter que le portefeuille peut ne pas être vendu mais transféré en tout ou partie à l’un ou plusieurs des héritiers en lui/leur attribuant lors du partage
Le décès d'un titulaire d’un PER bancaire adossé à un compte-titres entraine sa clôture et les sommes figurant sur le plan intègrent dès lors la succession. Elles doivent être partagées entre ses héritiers en fonction des droits dans la succession de chacun, et sont soumises aux droits de succession dans les conditions de droit commun.
Dès que la banque a connaissance du décès, elle procède au blocage de l'accès au coffre loué par la personne décédée. Les procurations qui avaient été accordées sur le coffre prennent fin au moment du décès.
Si le coffre est lié à un compte joint, il n'est pas bloqué. Toutefois, il est recommandé de demander le blocage et de faire procéder à un inventaire en présence des héritiers et du cotitulaire du coffre pour sauvegarder les intérêts de chacun.
Si le ou les organismes ont été sollicité(s) pour versement d’un acompte d’urgence pour le règlement des funérailles aux fins de demander le solde.
En principe, les organismes sont tenus de rechercher les bénéficiaires et d’informer ces derniers des démarches à suivre pour récupérer les sommes dues.
Mais il se peut que la recherche ne soit pas diligentée. Aussi, chaque organisme peut avoir ses exigences quant aux documents à fournir pour le déblocage des sommes.
Les primes perçues peuvent être soumises :
Le conjoint survivant et le partenaire lié au défunt par un PACS sont exonérés de ce prélèvement de 20 %, comme pour les droits de succession pour un décès survenu après le 22 août 2007.
A savoir qu’une déclaration fiscale de succession (partielle ou non) avec certificat d'acquittement des droits (impôts) sera dans tous les cas exigée.
Les primes versées après 70 ans étant soumis à la même fiscalité que le reste de la succession, le bénéficiaire peut prétendre, en plus de l'abattement de 30 500 €, au solde de son abattement qui diffère selon le lien de parenté avec la personne décédée. Or, pour éviter tout dédoublement d'application de cet abattement et un redressement fiscal, il ne peut être que conseillé d'attendre le dépôt de la déclaration de succession principale ou de n'en déposer qu'une seule réunissant toutes les informations.
Certaines conventions fiscales internationales peuvent exonérer d'impôt en France les assurances-vie détenues par des non-résidents ou prévoir certaines modalités particulières de calcul.
Il est essentiel de bien rédiger la ou les clauses bénéficiaire pour une lecture non équivoque au décès et une recherche efficace par les organismes.
Les héritiers, légataires ou donataires, leur tuteurs ou curateurs, disposent d’un délai de 6 mois (12 mois si le décès a eu lieu à l’étranger) pour déposer la déclaration de succession ET payer les droits correspondants le cas échéant
Deux cas de dispenses existent :
Les héritiers acceptants sont solidaires pour le paiement des droits de succession. Cela veut dire que l'administration fiscale peut en demander le paiement à un seul héritier, à charge pour lui de réclamer ensuite les sommes avancées aux autres héritiers. Un seul des héritiers peut remplir et déposer la déclaration.
Les légataires ne sont quant à eux pas solidaires du paiement des droits, ni vis-à -vis des héritiers, ni entre eux. Ils peuvent faire le choix de déposer une déclaration séparée ou unique signée par toutes les personnes concernées.
⚠️Ne pas anticiper les droits de succession, c'est risquer un défaut de liquidités suffisantes à leur paiement par les héritiers, qui peuvent être obligé de vendre des biens à cet effet, même si certaines situations permettent un paiement différé, fractionné ou par dation.
Le partage est l'acte qui met fin à l'indivision : chaque héritier reçoit sa part d'héritage et en devient propriétaire de façon individuelle.
Le partage des biens peut être réglé de manière amiable ou judiciaire (en cas de mésentente entre les héritiers). Il peut être total, lorsque tous les biens sont attribués à chaque héritier pour une valeur égale à celle de ses droits dans l'indivision, ou partiel, lorsque l'indivision se poursuit à l'égard de certains biens ou de certaines personnes.
Il est possible d'envisager un partage des biens mobiliers, pouvant être établi par acte sous seing privé entre les héritiers et un partage des biens immobiliers, devant être régularisé par un notaire. Cependant, pour des questions de balances d'attribution il est conseillé de partager tous les biens au même moment afin d'éviter des soultes (somme versée par l'un ou plusieurs héritiers à l'un ou plusieurs autres héritiers pour palier au déséquilibre du montant de son lot trop important par rapport à ses droits dans l'indivision).
A noter que les legs sont exclus de la masse partageable.
Il est aussi possible d'organiser la répartition de votre patrimoine de votre vivant et attribuer à vos héritiers certains biens ou tout votre patrimoine via une donation-partage ou un testament-partage.
💡 Pensez au démembrement de propriété 💡
Pour exemple, dans votre cas, selon votre tranche d'âge et en considérant que vous transmettez la nue-propriété de tout votre patrimoine en vous réservant l'usufruit, l'assiette taxable ne serait plus de NaN € mais de NaN€
Vos héritiers devront dans la semaine suivant votre décès organiser les obsèques.
Deux possibilités :
- Selon vos dispositions prévues par testament, contrat obsèques ou d’assurance en prestation
- A défaut, la décision de l'organisation des obsèques et du choix des pompes funèbres revient aux héritiers.
Chaque héritier est tenu de participer au financement des frais d’obsèques, à proportion de sa part théorique dans la succession, qu’il soit renonçant ou acceptant.
Si un seul héritier a signé le contrat avec l'entreprise de pompes funèbres, il règle seul la facture et doit ensuite demander aux autres héritiers de rembourser leur part.
Seule exception : un héritier n'a pas à payer les frais funéraires si la personne décédée a gravement manqué à ses obligations envers lui.
Pour éviter toutes complications, le financement des obsèques peut être pris en charge en tout ou partie par contrat obsèques ou acompte du capital de l’assurance décès, et il est possible de demander un règlement de la facture par la banque dans la limite de 5000€, à condition donc de garder des liquidités suffisantes.